Ahhh le café!

On commence avec des tâches sur le bateau. Louis va porter le gouvernail du windvane au magasin puisqu’on l’a brisé en mars. On partira donc probablement dès qu’on le recevra. Marie-Andrée vient nous rejoindre pour participer aux tâches, elle lave le pont et le cockpit du bateau.

On va ensuite à Finca la Laja, une plantation de café, bananiers, oranges, et autres fruits tropicaux ainsi que des vignes et un cellier. C’est une plantation qui produit surtout pour les besoins des propriétaires et de leur restaurant. Ils vendent aussi vins, café et autres produits dans leur boutique.

Pour vous faire profiter un peu de notre tour:

Imaginez arriver dans ce lieu pour une visite d’une heure environ (30 minutes de visite et 30 min de dégustation) à une chaleur de 42 degrés à l’ombre. On nous offre une visite en français dans 10 minutes, mais comme on n’a pas encore dîner et qu’il est 14h, on choisit celle en anglais. Si je ne comprends pas tout, je demanderai à Louis.

Avant de partir pour la visite, ils nous offrent de l’eau dans une cruche: de l’eau de puit avec beaucoup de minéraux (surtout du fer) et des gaz provenant des roches volcaniques; il y avait un spa naturel autrefois, très bon contre le psoriasis. On se regarde tous les trois et on se demande si on le boit. On s’est tous fait dire à maintes reprises de ne pas boire l’eau dans un autre pays, sauf si elle est embouteillée. Alors l’eau d’une cruche… mais on essaie en se disant qu’au pire, on ira à la salle de bain et de toute façon, s’ils en servent encore, c’est que ça doit être correct. Le goût est fort en minéraux, je ne boirais pas ça tous les jours, ils ne le boivent pas non plus, mais tant mieux si ça aide ou si ça a aidé des gens et principalement, au moins, on a essayé. Pour votre information, on n’a pas été malade non plus.

On part ensuite pour la visite.

Pour la production de café, il faut qu’il fasse au moins 18 degrés. S’il fait moins la nuit, les feuilles brûlent un peu. Il faut qu’il soit à l’ombre. Donc ils mettent les plants sous les vignes pour les protéger du soleil. Vous devriez voir comment tout est bien organisé pour tirer le meilleur de l’espace disponible.

Un fruit contient 2 graines de café. Ils mettent les fruits à sécher naturellement pour une vingtaine de jours, mais avec les chaleurs des derniers jours c’est une dizaine de jours. Puis ils les font rôtir une dizaine de minutes. Ils ne les torréfient pas. La torréfaction veut dire de mettre du sucre sur les grains pour que le sucre qui brûle leur donne une couleur plus foncé. C’est interdit dans la plupart des pays de l’Union Européenne, car comme vous le savez, un aliment brûlé donnerait le cancer.

Pour 7 kilos de fruits, ils obtiennent 1 kilo de café, suite à l’enlèvement de l’écorce, et à l’assèchement des grains.

Leur café est doux. Il est produit à 200-300 m du niveau de l’eau, les cafés forts et plus acides sont généralement fait à plus de 1000 m (ex: Colombie) Environ 1% de caféine comparé à 3-4% pour les plus acides. Disons que leur café se compare à l’arrabiata (leur mot, pas le mien).

C’était la seule plantation de café en Europe mais il y en a maintenant une autre au sud de l’île.

Ils ont aussi des bananes rouge qui sont moins sucrées, des mini bananes des Canaries qui sont plus sucrées que les bananes communes et des bananes communes bien entendu.

La plantation est dans une vallée puisque c’est un micro climat, nécessaire à la production de tous ces fruits tropicaux (mangues, oranges, bananes, avocat) et vignes.

Ils gardent leur vins sous une énorme roche, qui est tombée il y a des centaines d’années, à une température naturelle de 18 degrés. Ce sont de jeunes vins (6-8 mois). Ils vendent environ 30 000 bouteilles par année: du blanc, du rosé, du rouge, qu’on a pu goûter plus tard et 2 autres qui était en rupture de stock, dont un de dessert.

L’entreprise familiale en est à sa 4e, bientôt 5e génération. Au départ, ils travaillaient pour l’entreprise et ils ont souvent prié la vierge des pins devant un pin de 300 ans, sûrement le plus vieux des îles. Ils lui ont promis une chapelle lorsqu’ils deviendraient propriétaires et c’est ce qu’ils ont fait. Il y a maintenant une chapelle sur la propriété de 12 hectares, près du fameux pin.

Pour la dégustation, on goûte les 3 vins, ainsi que du fromage, une petite gelée café/pomme, et un mélange de saucisse sur du pain.

Je sentais des gouttes d’eau me couler sur les cuisses, sûrement dû à la nappe de plastique qui collet sur mes jambes à la jonction de mon mollet et de ma cuisse qui créent les gouttes qui me coulent sur les jambes. Vraiment frais comme température! Je bois mon café et je transpire entre les doigts. Pour ceux qui me connaissent, j'ai plus souvent froid que chaud alors je ne suis pas du tout dans mon élément. Mais superbe visite!

On laisse tomber pour l’autre visite de bananiers qu’on voulait faire puisqu’on a déjà eu quelques informations sur les bananes et qu’on a vraiment chaud. Direction la piscine de l’hôtel. Avec rafraîchissements et entrées.

On rencontre des Québécois et des Françaises. Toujours plaisant d’entendre sa langue en pays étranger.

Nous allons manger dans un restaurant sur le bord de l'eau, de l'autre côté de l'île. Une bonne paella. Vraiment une belle journée!